La locomotion est l’un des comportements les plus étudiés dans le règne animal. C’est Mahler, un psychanalyste qui a déclaré que l’apparition de la locomotion volontaire représente la «naissance psychologique» des nourrissons.
L’acquisition de ramper (typiquement la première compétence locomotrice) change radicalement la relation entre le nourrisson et l’environnement. C’est à partir de ce moment que l’enfant peut trouver des défis et des problèmes à résoudre. Le nourrisson peut explorer l’environnement et opérer à son gré (Gibson, 1988).
L’exploration fournit ainsi de nouvelles perspectives et crée de nouvelles expériences qui peuvent conduire à des changements dans une famille de phénomènes psychologiques différents.
Alors, comment la gestion de la peur et le développement de la démarche peuvent-ils être liés?
L’expérience de la locomotion semble être un facteur dans l’apparition de la fatigue.
Les mères remarquent deux phénomènes intéressants liés aux baisses.
D’abord, il y a une période après le début de la marche à quatre pattes, lorsque leurs bébés plongent sur le bord d’un lit, sur le dessus d’une table à langer, ou même sur le haut d’un escalier si elle n’est pas extrêmement vigilante.
Deuxièmement, dans les 2 à 4 semaines suivant le début de l’exploration, les nourrissons éviteront les pertes. Ces rapports maternels sont très cohérents (Campos et al., 1978).
Bien que la perception du mouvement de soi soit traditionnellement reléguée à l’information des systèmes vestibulaire et somatosensoriel, la proprioception visuelle est si puissante qu’un bébé debout de 13 mois tombera lorsqu’il sera exposé au flux optique dans une pièce en mouvement (Lee et Aronson , 1974).
La proprioception visuelle est une source d’information puissante pour la stabilité et l’instabilité posturales.
Lorsque le bébé se déplace volontairement, la tête et les yeux pointent toujours droit devant (Higgins et al., 1996). Lorsque cela se produit, lorsque le bébé navigue dans le monde, il devient important de séparer les informations sur les caractéristiques environnementales des informations sur le mouvement de soi afin de suivre un cours approprié et de maintenir la stabilité posturale.
Comment nous avons appris à marcher semble être au cœur de la façon dont nous avons développé, dans son ensemble. C’est en apprenant la locomotion que nous avons dû faire face à des défis et gérer la peur. Se pourrait-il que, si nous ne rampions pas et ne marchions pas tous les quatre, nous pourrions être moins équipés pour faire face aux défis de la journée?