Le cervelet, le mouvement et le non mouvement

Pour avoir accès au mouvement, le cervelet doit comparer la différence entre ce que nous avons l’intention de faire et ce qui est réellement réalisable.

C’est probablement la tâche pour laquelle le cervelet est le plus connu. Au cours des dernières années, nous avons pu remarquer que le cervelet se projette également dans des zones du cerveau responsables de tâches non motrices.

Le cervelet contient trois noyaux qui se projettent dans le système nerveux. Le plus récent est le noyau denté et il est impliqué, au niveau moteur, dans le mouvement des extrémités, par exemple.

C’est ce même noyau denté qui est intéressant lorsqu’on regarde dans les cibles non-motrices du cervelet.

Ce qui est maintenant clair, c’est que le noyau denté, via le thalamus ventrolatéral, fait saillie vers le cortex pariétal frontal, préfrontal et pariétal postérieur. En conséquence, une activité anormale dans ces circuits pourrait entraîner des déficits moteurs mais aussi des déficits cognitifs, attentionnels et affectifs.

En termes de nombres, s’il est vrai que le noyau denté fait saillie vers le cortex moteur primaire, cela ne représente que 30% de ses projections.

Pour le décomposer, certaines de ses projections se situent dans des zones qui préparent, facilitent et guident le mouvement, telles que la zone pré-moteur ventrale et la zone motrice supplémentaire.

Les projections pré-frontales du cervelet sont les zones 9m, 9l et 46d, plus spécifiquement. La zone 9 est connue pour aider à la mémoire à court terme, la détection d’erreur, l’attribution d’intention, la facilité verbale et l’attention soutenue pendant une tâche auditive.

La zone 46 est destinée à la mémoire de travail, au maintien de l’attention et à la maîtrise de soi.

S’il est vrai que nous reconnaissons maintenant d’autres rôles que des rôles moteurs pour le cervelet, en ce qui concerne le rôle dans les émotions, le jury est toujours en dehors. Dès 1976, des études ont suggéré que le noyau fastigial pouvait provoquer des réactions au niveau de l’amygdale et du cortex cingulaire. Cela étant dit, à ce stade, bien que nous reconnaissions des connexions réciproques entre le cervelet et l’hypothalamus, le reste des détails ne sont pas assez claires pour définir un rôle définitif dans la gestion émotionnelle.

Quand on considère que l’on modifie la longueur des muscles avec la neurologie posturologique et fonctionnelle, est-il possible que cette modification de l’apport proprioceptif soit responsable de certains des résultats cliniques surprenants que nous observons au niveau moteur … et non moteur?

https://www.researchgate.net/profile/Richard_Dum/publication/26319597_Cerebellum_and_Nonmotor_Function/links/541998060cf25ebee9887531/Cerebellum-and-Nonmotor-Function.pdf

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