Attention visuelle, équilibre et TDAH

Le TDAH affecte 5% des enfants et se caractérise par l’impulsivité, l’hyperactivité et l’inattention. Le TDAH est également associé à des anomalies du cortex préfrontal, du cervelet et des noyaux gris centraux. Ces zones sont d’ailleurs toutes impliquées dans le contrôle sensorimoteur.

Les chercheurs ont récemment posé la question suivante: le TDAH est-il associé d’une manière ou d’une autre à des traits physiques spécifiques, tels qu’une mauvaise stabilité et des mouvements oculaires?

Nous savions déjà, avant cette étude (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24691355), que les enfants atteints de TDAH n’étaient pas très performants en ce qui a trait aux anti saccades, qui impliquent le cortex préfrontal. Au fait, les anti saccades (mouvement oculaire) sont teintées d’une composante comportementale.

Ici, 28 enfants atteints de TDAH ont été étudiés. Il y avait un groupe témoin de 14 enfants appariés selon l’âge. Tous les enfants avaient des valeurs normales pour l’examen ophtalmologique et orthopédique.

Quatre tâches visuelles ont été conçues et exécutées lors de sessions distinctes: la fixation, les pro et les anti saccades, ainsi que les poursuites.

La stabilité a été mesurée à l’aide d’une plaque de force et, lors de l’enregistrement postural, les mouvements oculaires ont été enregistrés de manière binoculaire.

Voici ce qui a été trouvé:

– Pendant la tâche posturale, la qualité de la fixation est nettement moins bonne chez les enfants atteints de TDAH que chez les enfants témoins.

– Il y avait une différence observée entre les enfants TDAH et les enfants témoins en ce qui concerne la qualité de la fixation lors d’une tâche double.

– Les enfants atteints de TDAH ont produit significativement plus de saccades lors de la fixation que les enfants du groupe témoin.

– La stabilité posturale est pire chez les enfants atteints de TDAH que chez les enfants témoins.

Les chercheurs s’empressent de signaler une déficience fonctionnelle du cervelet afin d’expliquer les résultats. Il est difficile de penser que le cervelet ne ferait pas partie du problème. Il est également difficile de penser que d’autres sens que la proprioception ne participeraient pas au processus de stabilisation du corps contre la gravité.

De plus, quand on considère que nous obtenons un contrôle oculomoteur à mesure que nous développons la motricité de manière plus globale, il semble qu’une approche telle que la combinaison de la posturologie et de la neurologie fonctionnelle semble indiquée pour améliorer les résultats.

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