Le pied, outil pour la marche
Je ne m’en cache pas du tout et ce, depuis longtemps ! Mon muscle préféré est le fléchisseur long de l’hallux. C’est le muscle qui permet la flexion du gros orteil. C’est le muscle de la propulsion. C’est ce muscle qui permet de passer le pas. C’est aussi le muscle qui permet l’activation de la chaîne postérieure, si importante en conditionnement physique !
À savoir que c’est cette même chaîne postérieure qui nous permet de tenir debout, n’est-il pas intéressant et logique de constater que, selon une étude récente (http://www.pnas.org/content/early/2018/08/07/1800818115), il semblerait que le gros orteil est l’une des dernières parties du pied à évoluer ?
Les chercheurs ont démontré que le gros orteil n’a atteint sa forme actuelle que beaucoup plus tard que les autres orteils.
Peter Fernandez stipule que « le gros orteil pouvait encore être utilisé pour saisir, car nos ancêtres passaient une bonne partie de leur temps dans les arbres, avant de devenir pleinement une espèce terrestre ».
Il poursuit à dire : « l’humain moderne a vu la stabilité de l’articulation (du pied) augmentée lorsque l’orientation de son gros orteil a changé pour permettre la marche. Le pied perdait au même moment l’agilité associée à ses origines simiesques et arboricoles ».
Pourquoi en sommes-nous venus à marcher ?
La science semble accepter assez largement la théorie qui veut que c’est le changement climatique qui a réduit la couverture des forêts. On devait alors descendre au sol pour se nourrir, ce qui nous aurait amené à se redresser pour finir sur deux jambes.
Vrai ou non, il est vrai que se déplacer sur deux pieds nécessite moins d’énergie que de déambuler à quatre pattes. Ce serait il y a 4,4 millions d’années que l’on a commencé à marcher debout.
À savoir, à ce moment-là, que la station érigée et la marche ainsi que la course qui en découlent font partie de notre bagage génétique, n’en vaudrait-il pas la peine d’améliorer ces stratégies. C’est bien évidemment l’objectif du posturologue !
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