Le stress et les muscles
Est-ce parce que nous sommes stressés que nos muscles se raidissent ou est-ce parce que nos muscles se raidissent pour une raison quelconque, que, ensuite nous ressentons du stress?
Il semble bien que la route aille dans les deux sens! Grassi et Passatore, en 1988, ont publié un ouvrage sur le rôle du système sympathique sur les muscles squelettiques.
Plus traditionnellement, il a été considéré que le système nerveux sympathique est impliqué dans les fonctions végétatives. Cela étant dit, certaines preuves suggèrent qu’il pourrait moduler certaines entrées somatiques en agissant sur des organes récepteurs tel que les mécanorécepteurs de mammifères.
C’est au début du siècle que la controverse concernant l’existence d’une action exercée par le système nerveux sympathique sur les muscles squelettiques et sans rapport avec l’activité vasomotrice a pris forme.
En fait, il existe deux stratégies pour la participation du système nerveux sympathique au contrôle moteur:
– Une action directe sur les mécanismes contractiles des fibres musculaires;
– Via une action réflexe consécutive à des modifications induites par modulation de l’activité du fuseau musculaire.
En ce qui concerne le premier mécanisme, il a été montré que l’administration d’adrénaline ou la stimulation du système nerveux sympathique contribuait à une tension de 10% à 20% développée dans des conditions isométriques.
De plus, on considère à ce stade que le système nerveux sympathique pourrait jouer un rôle dans la sensibilisation des fuseaux musculaires. Au fil des ans, des preuves anatomiques irréfutables d’innervation sympathique des fuseaux musculaires ont été mises en évidence.
D’après l’anatomie et la physiologie présentées ici, il est clair que l’on ne peut pas séparer le stress de l’activité musculaire. Il semble insister sur l’importance de gérer le comportement musculaire de manière globale, en abordant tout élément susceptible de créer un déséquilibre entre les composants parasympathiques et sympathiques du système nerveux autonome!
https://page-one.springer.com/pdf/preview/10.1007/BF02334403
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