La posture parfaite?
Greg Lehman est un physiothérapeute, chiropraticien et spécialiste de la force et du conditionnement traitant les troubles musculo-squelettiques dans un modèle biopsychosocial. Je crois que vous devez sincèrement le donner au gars. Vous constaterez rarement qu’une personne devient compétente dans deux professions de la santé. Il est également chercheur puisqu’il a publié plus de vingt articles évalués par des pairs dans le domaine de la thérapie manuelle et de la biomécanique de l’exercice.
De son propre aveu, le Dr Lehman a de solides antécédents en biomécanique, mais il peut apprécier l’aspect neuroscientifique des troubles musculo-squelettiques que présentent les sujets.
Cela a commencé à dire, lui et beaucoup d’autres pratiquants ont, je crois, une perception faussée de ce que l’on sait de la posture aujourd’hui. Quand ils choisissent d’aborder la question, les choses peuvent devenir très intéressantes.
Ce billet abordera certaines des idées fausses sur la notion de posture, telles que présentées par le Dr Lehman.
A propos des coureurs de haut niveau
Le Dr Lehman soulève l’idée que certains critiquent le comportement de certains athlètes de haut niveau, car ils semblent surestimer. Je comprends que la pronation est un phénomène naturel et je dois admettre que je ne saurais pas ce qu’est la sur-pronation.
A propos de soulever lourd
Le Dr Lehman soulève le fait que le premier athlète à avoir levé son poids 5 fois a une scoliose. L’idée que certains favoriseraient est qu’une scoliose pourrait faire obstacle à une performance optimale. Cela étant dit, ne croiriez-vous pas qu’il serait intéressant de voir ce que ce même monsieur pourrait accomplir s’il n’avait pas de scoliose? Oserais-je dire qu’il y a une possibilité qu’il puisse être encore meilleur, même si, à un moment donné, il était le meilleur?
Savons-nous même à quel point cet athlète est en train de faire aujourd’hui? Savons-nous s’il est dans un état de douleur chronique … ou non?
Proclamer qu’une certaine façon de faire les choses ne peut pas être si mauvaise parce qu’elle représente la meilleure performance, à un moment donné est, à mon avis, à court terme.
À propos des athlètes paralympiques
Il est facile de voir que les athlètes paralympiques accomplissent des exploits phénoménaux. Et c’est facile pour le Dr Lehman de dire cela, basé sur cette réalité; le corps est évidemment une machine d’adaptation phénoménale. Je peux être d’accord avec cela et, oui, heureusement, le corps peut s’adapter. Mais qu’en est-il si, pour un même objectif moteur, le corps pouvait dépenser moins d’énergie et, sur le plan des neurosciences, créer moins de bruit? Cela ne conviendrait-il pas? Ne pouvons-nous pas convenir que, pour une tâche motrice spécifique, il existe un moyen de déplacement plus économique? Pourquoi ne travaillerions-nous pas à la création de ce scénario, même si le corps peut s’adapter?
Quand est-ce que la posture importe et quand elle ne l’est pas … autant
Le Dr Lehman a mentionné que la posture est plus importante dans les activités où la charge est élevée. Dans ce cas, comme il le dit, un valgus dynamique du genou peut blesser le LCA et le faire échouer. Il poursuit en affirmant que, pour le syndrome patello-fémoral, la posture n’est pas aussi importante. Comme je me suis rendu compte que, au cours des 10 dernières années, dans la grande majorité des cas où un tel diagnostic a été prononcé, il s’est avéré être du côté où le bassin s’incline. Est-ce une coïncidence? L’inclinaison du bassin peut-elle forcer l’adaptation de l’extrémité inférieure en charge? Se peut-il que cette pathologie se développe avec le temps alors qu’un déséquilibre postural se développe également avec le temps?
A propos de la « posture » assise
Le Dr Lehman, comme beaucoup d’autres, parle de la position assise. On peut dire beaucoup de choses sur la façon de s’asseoir et s’il y a une bonne ou une mauvaise façon de s’asseoir. Cela dit, pour les posturologistes, le fait de s’asseoir est positionnel et n’a en fait rien à voir avec la posture, qui est le reflet du ton basal. Notre expérience nous montre qu’une amélioration du ton basal, illustrée par l’optimisation des repères posturaux dans les trois plans de l’espace, nous permet de nous positionner de manière à ce qu’il y ait plus de liberté et de liberté et moins d’inconfort.
Les interventions posturales ne correspondent en rien à ce qui se fait dans le cadre de la posturologie clinique. Les interventions posturales sont provoquées par des changements volontaires alors que la posture est un acte moteur involontaire. Et en modifiant l’apport sensoriel des pieds et des yeux, comme c’est le cas en posturologie, nous créons des changements immédiats dans le ton de base qui ne peuvent tout simplement pas être dupliqués en demandant aux individus comment se tenir debout ou bouger, d’ailleurs.
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